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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 09:17

Dans le maelstrom des annonces du Ministre de l’Education, qu’il dénomme pompeusement sous le sobriquet de « refondation de l’école », une mesure semble avoir un certain intérêt. En effet, l’idée d’instituer des séances d’enseignement moral et civique dans l’école de la Nation, si elle n’est pas un gadget, est plutôt bonne.

 

Je pense sincèrement que transmettre certaines valeurs fondamentales, de manière officielle, en complément des actions déjà réalisées par les enseignants, peut donner de nouveaux atouts aux élèves, notamment ceux issus d’un cadre familial fragilisé. Il est primordial de redonner du sens aux idées de solidarité, de liberté de conscience, de tolérance, d’acceptation de la différence, mais aussi et surtout d’autorité, d’effort et de travail. Cette démarche est d’autant plus importante que dans certains quartiers de la République, les principes même d’égalité, notamment homme/femme, s’estompent.       

 

Toutefois, pour être tout à fait efficace, cette démarche devra se faire de manière encadrée, pour éviter toute dérive. J’ajoute qu’elle ne devra pas pour autant fragiliser l’apprentissage des savoirs fondamentaux, comme celui de la langue française ou de notre histoire commune, dont l’étude permet de comprendre les combats, qui ont donné du sens à nos valeurs.  

Published by jean-paul fournier - dans Point de vue
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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 15:44

Il est indéniable que notre Nation, vieille de 2000 ans d’Histoire, a, pour réussir, de nombreux atouts. Sa langue est l’un de ces avantages qui font sa force. Langue maternelle de près de 300 millions de personnes sur la planète, parlée sur les 5 continents, le Français fait partie des 5 langues officielles de l’ONU et des langues de travail de toutes les instances internationales. Mieux encore : certains spécialistes prédisent, en parallèle de l’explosion démographique de l’Afrique, que les francophones seraient entre 800 millions et 1 milliards à l’horizon 2050.

 

C’est dans ce contexte que le Gouvernement souhaite faire évoluer le code de l’Education, pour permettre l’emploi des langues étrangères dans l’enseignement supérieur. Pour être clair, le projet de loi, bientôt en discussion au Parlement, n’a qu’un seul objectif, permettre des cours en anglais. Si je comprends tout à fait que nos Universités, dont certaines sont les plus anciennes au Monde et d’autres, comme celle de Nîmes, plus récentes, doivent impérativement s’ouvrir vers l’extérieur, je doute fort que cette mesure valorise l’enseignement supérieur en France. Je reste intimement persuadé que dans un contexte de concurrence internationale, la langue française est l’un de nos meilleures cartes à jouer. Elle est même aux yeux du monde, souvent synonyme d’excellence, pour notamment une certaine élite étudiante (philosophie, mathématiques ou histoire). 

 

Généraliser des cours proposés dans un anglais médiocre et globalisé, ne ferait, à mon sens, que niveler par le bas l’enseignement. Nos universités, n’en déplaise au très contesté classement de Shanghai, restent attractives. Avec la réforme des Universités, qui a autonomisé leurs fonctionnements, le plan de relance du précédent Gouvernement ou la mise en place de véritables pôles d’excellence universitaire, cette attractivité est en train d’être renforcée.               

 

Malgré les doutes de certains, je pense que la France reste une grande Nation. Elle a toujours quelque chose à dire au Monde. Ce quelque chose, elle doit le dire dans sa langue, la langue de la République, le Français. Son indépendance diplomatique, militaire, mais aussi intellectuelle, n’est pas négociable.   

Published by jean-paul fournier - dans Point de vue
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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 11:30

P1010020.JPGCe samedi, nous avons mis un terme à plusieurs années de travaux, en inaugurant les aménagements de l’avenue Jean Jaurès. Malgré la pluie et le mauvais temps, de nombreux Nîmoises et Nîmois était présent pour célébrer la renaissance de cet axe majeur de la Cité.  Avec la fin de ce chantier, porté par l’urbaniste Jean-Michel WILMOTTE, c’est bien une ville plus apaisée, plus accessible, plus respectueuse des piétons, plus verte, qui se dessine.  

 

Veuillez trouver, ci-joint, un extrait de mon intervention :

 

« Nous avons tous ici en mémoire un souvenir, une anecdote rattachés à cette artère majeure qui permet de pénétrer au cœur de la Cité ou bien de gagner le sud. Du monument des Martyrs de la Résistance, œuvre du sculpteur LALLEMANT et de l’architecte HUMBAIRE, aux Jardins de la Fontaine, imaginés par l’ingénieur du roi Jacques-Philippe MARESCHAL, son évolution, depuis le 18ème siècle, est étroitement liée à l’histoire de Nîmes.  A l’extrémité sud de l’avenue, le fameux taureau, vestige de l’exposition universelle de 1878, offert par la Ville de Paris, marque magistralement l’entrée dans le cœur urbain. Longtemps critiqué pour son manque de noblesse, la bête en bronze, qui avait été hissée sur son piédestal grâce à un échafaudage construit, je tiens à le préciser, par mon propre grand-père, désigne désormais populairement tout le quartier dans lequel il est installé.

 

Ainsi, au-delà de la fin des aménagements, cette inauguration porte en elle une dimension symbolique très forte : celle de la réappropriation d’un espace urbain historique. Nous venons tous ici célébrer, après des années d’abandon et de nombreux mois de chantier : le retour à la vie d’une voie de transport, mais aussi et surtout, il faut le dire, de tout un secteur de la ville. Les allées Jaurès constituent un point de couture urbain entre : le nord résidentiel, le sud en plein développement, l’historique écusson et les quartiers ouest.

 

Avec ces aménagements, c’est bien la cohésion de toute la Cité qui est renforcée. Réconciliée avec son histoire, la Ville peut enfin concrétiser le rêve de MARESCHAL qui imagina, au cœur du très fertile siècle des Lumières, faire de cette voie, une promenade, véritable prolongement des magnifiques Jardins de la Fontaine. Car trop longtemps cette entrée de ville avait été négligée. Mais aujourd’hui, l’immense terrain vague qui se dressait sur cet espace et qui servait de parc de stationnement à ciel ouvert, appartient fort heureusement au passé. Tout en gardant sa vocation première d’axe de transport, renforcée par la présence de pistes cyclables et, sur sa partie méridionale, de la première ligne du transport en commun en site propre, l’avenue Jean Jaurès est donc devenue, pour les riverains, mais aussi pour toutes les familles nîmoises un lieu : de flânerie, de détente et de loisirs. Nous pouvons donc tous être fiers de donner un nouvel aspect à ces allées Jaurès…… ».

Published by jean-paul fournier - dans Agenda
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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 06:00

Le gouvernement socialiste avait institué, à juste titre, un Haut Conseil des Finances publiques, pour établir, de manière objective, les prévisions de croissance de la France, afin de préparer au mieux le budget de la Nation. Cette instance, dirigée par le 1er Président de la Cour des Comptes, Didier MIGAUD dont on connait, malgré son engagement politique, l’impartialité, prévoit une récession dès cette année. Cette prévision est à l’unisson des grandes instances, à l’instar du FMI de Christine LAGARDE. Pourtant, le Ministre de l’Economie nie l’évidence et refuse de revoir en profondeur son budget. Non seulement cet entêtement fragilise notre parole européenne d’engagement de réduction des déficits, mais elle laisse présager une nouvelle vague de hausse massive des impôts, qui va fatalement à nouveau fragiliser l’activité.    

 

Aujourd’hui, la Nation est à un moment critique. Les risques de décroissance, qui ont pour conséquence direct d’appauvrir chaque jour un peu plus les Françaises et les Français, signe la mort annoncée de centaine d’entreprises et donc la destruction de très nombreux emplois. Cette situation intenable est, il faut être honnête, une conséquence du grave malaise économique de l’Europe. Mais je reste toutefois persuadé que la politique menée par le Président de la République favorise pleinement ce déclin. L’adition des cadeaux fait à son électorat, dont certain étaient précipités et d’autre, comme la fin du jour de carence pour les fonctionnaires, totalement injustifiés, liée à un refus de s’attaquer à des réformes de structure et donc à la dépense, tout en maintenant l’objectif de réduction des déficits, a été suicidaire. Ce cap n’a eu qu’une conséquence, l’augmentation du taux d’imposition pesant sur les ménages, d’où la baisse, pour la première fois depuis 1983, du pouvoir d’achat, mais aussi et surtout celui des entreprises. Jamais le taux de prélèvement obligatoire n’avait atteint ce sommet. 

 

Le pragmatisme en politique est bon conseiller. Il est grand temps que François HOLLANDE devienne audacieux. Il faut qu’il transforme en profondeur son logiciel de gouvernement et sorte le pays de cette spirale infernale qui nous enfonce, tous les jours un peu plus, dans un crépuscule économique de plus en plus inquiétant. L’offre, donc l’entreprise, doit être au centre de nos préoccupations. Pour ma part, je pense indispensable que le gouvernement suive quelques axes clairs :

 

-          respect des engagements européens de réduction des déficits,

-          mise en place de grandes réformes de structure, notamment dans le secteur social,

-          réduction des dépenses de la Nation,

-          gel de l’augmentation des impôts et des taxes, 

-          établissement d’un vrai pacte de compétitivité, comprenant notamment un réel volet de baisse du coût du travail.

 

L’heure est grave, la France dans l’impasse. Nous devons tout faire pour que la croissance et donc la création d’emplois soit favorisée. J’ose espérer que le Chef de l’Etat saura enfin entendre les voix qui lui demandent le changement. Dans le bon sens cette fois-ci.             

Published by jean-paul fournier - dans Point de vue
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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 16:32

S’il y a bien un dossier qui transcende les clivages politiques, c’est celui de la création, sur la future ligne LGV, d’une gare à Redessan-Manduel. Entre le manque de vision et l’ambition, j’ai choisi, comme de nombreux élus, la deuxième option. En effet, depuis plusieurs années, je porte, avec le Maire de Redessan, Hervé GIELY, le Maire de MANDUEL, Marie-Louise SABATIER, un projet de territoire dont le développement touche l’ensemble du département du Gard. Notre démarche, validée par l’Etat et l’entreprise publique RFF, est soutenue par le Conseil régional du Languedoc-Roussillon de Christian BOURQUIN. J’ajoute que la gare va bénéficier d’un financement croisé de la Communauté d’Agglomération de Montpellier, ce qui renforce la pertinence de sa création. Aujourd’hui, seul Damien ALARY, en tant que Président du Conseil Général s’oppose, pour l’instant, à cette évidence.

 

En politique, les élus ont le droit d’évoluer. Surtout quand ils se trompent. Aussi, pour rebondir sur les propos de M. GIELY aujourd’hui dans la presse, je lui dis chiche. Puisqu’il n’arrive pas à raisonner seul son ami socialiste Damien ALARY, allons ensemble, accompagnés de tous les élus favorables au projet, rencontrer le Président du Conseil général. C’est unis que nous arriverons à faire évoluer M. ALARY, de son refus purement politicien. C’est ensemble que nous pourrons lui faire entendre raison sur ce projet d’intérêt général.

Published by jean-paul fournier - dans Engagements
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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 16:06

D’un côté, 67 jeunes qui protestent devant l’Assemblée nationale contre le passage en force d’une loi qui ne leur plaît pas : interpellation, garde à vue, prise d’ADN, rappel à la loi…Mais aussi 4 députés  qui manifestent pacifiquement, dont le seul tort est d’être dans l’opposition, empêchés d'entrer dans l’Assemblée par les forces de l’ordre. De l’autre, une loi d’amnistie pour les syndicalistes casseurs. 

 

Cette différence de traitement, cette démocratie sélective, aussi manifeste qu’inacceptable témoigne du mépris d’un gouvernement à l’égard de ceux qui  prennent le parti de le contester dans le respect  des règles fixées par l’Etat de droit. En se conduisant de cette manière, le pouvoir prend le risque d’amplifier la colère qui désormais gronde. Il serait temps que le Président de la République l’entende.

 

Published by jean-paul fournier - dans Humeurs
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Jean-Paul Fournier