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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 10:45

A 97 ans, Odile ASSMANN s’est éteinte ce 13 décembre 2014. Je souhaitais, par ces quelques mots, formuler un hommage respectueux à cette dame au grand cœur, ainsi que mes humbles condoléances à ses proches. 

 

Le milieu caritatif et solidaire nîmois est en deuil. Cette assistante sociale s'est mise, très tôt, au service des autres. Arrivée à Nîmes en 1952, elle s’engage durant le fameux hiver 1954 au côté des Compagnons d'Emmaüs pour loger des sans-abri dans des wagons réquisitionnés. Après divers engagements associatifs en parallèle de son activité professionnelle, Odile Assmann décide d’apporter sa propre contribution à un combat qui animera toute sa vie.

 

La soupe du coeur est orpheline. En 1986, Odile Assmann fonde la Table ouverte afin d’apporter son soutien matériel et affectif aux plus démunis. Repas chaud à 1 euro symbolique, don de vêtements, mise à disposition d’installations sanitaires et accueil des personnes, telles sont les missions que la Présidente du coeur a remplies durant vingt-huit années ! De la rue des Tilleuls à son origine, en passant par la rue Séguier, pour s’installer définitivement rue Richelieu, Odile Assmann a su créer une communauté d’entraide, un lieu d’accueil pour les démunis qui se pérennisera, sans aucun doute, longtemps après elle.

 

Une famille la pleure. Odile Assmann était mère de quatre enfants. Veuve jeune et catholique pratiquante, elle su transmettre à ses enfants et petits-enfants les valeurs qui ont animé toute sa vie : solidarité, générosité et fraternité. Son association n’est que le prolongement de ces valeurs de vie qui font de cette dame une personne hors du commun.

 

En accueillant toute personne dans le besoin, sans distinction d’âge, d’origine ou de condition, Odile Assmann est, et restera, la figure emblématique du « don de donner » (titre de sa biographie). Rendons hommage à la doyenne du monde caritatif nîmois qui a donné sa vie pour combattre les maux touchant les plus démunis de notre société : halte à la misère, halte à l’exclusion.

 

A la fatalité, opposons une table ouverte !

 

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Published by jean-paul fournier - dans Réactions
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Jean-Paul Fournier